« To help a friends in need. » ⊱ Azelais.

To help a friends in need

Zéphie ∞ Azelais

Un silence à la fois pesant et rassurant. Une douce brise. Les premiers rayons du soleil. Une couleur rosée se dessinant à l'horizon. Tel est le spectacle dont se délecte la jeune Zéphie Underwood au début de chaque journée. Assise sur une ancienne balançoire, elle laisse la douce brise matinal agiter non-seulement sa chevelure chocolat, mais aussi l'outil sur lequel elle est installée. Elle affectionne et se délecte de ce calme. Il s'agit entre autre de l'une des raisons qui l'a poussé à s'éloigner autant de Puyfaux. Ainsi, elle ne ressent pas cette peur, cette angoisse permanente qui la hante à chaque fois qu'elle se rend en ville lors des marchés. Dans cette petite maison de bois au fins fond de cette clairière, Zéphie se sent en sécurité et étrangement à l'aise. Seule, l'orpheline peut enfin être elle-même. Elle ne craint plus d'être découverte avec autant d'aisance qu'au abord de Puyfaux. Elle ne ressent plus cette obligation de sans cesse devoir sourire pour faire bonne impression. Elle peut enfin sourire uniquement lorsqu'elle en a réellement envie et pleurer lorsque ce n'est pas le cas.

Comme par habitude, Zéphie laisse vagabonder son esprit au grès du vent. Son regard est de la vague tandis que son esprit se vide peu à peu. Le temps s'écoule. La jeune sorcière blanche semble se perdre doucement dans ses songes avant d'être brusquement ramenée à la réalité. Elle agite faiblement la tête faisant légèrement volé ses boucles au passage. Elle se lève aussitôt avant de se figer un bref instant et de pousser un soupire. Une longue journée s'annonce et l'idée de devoir se rendre en ville traverse l'esprit de Zéphie. D'ordinaire, elle s'y rend uniquement une fois par semaine et guère plus. A chaque fois, c'est une éprouvante préparation psychique, car même si la demoiselle paraît forte, elle reste une personne particulièrement sensible. Elle ne peut pas oublier les événements qui se sont déroulés il y a un peu moins de dix ans. La mort de ses parents et la possibilité que certains citoyens de Puyfaux soient ceux qui ont sollicité l'aide des chasseurs pour mettre fin aux jours de Zeke et Aerith Underwood.

Tentant sans relâche d'effacer cette vision de son esprit, Zéphie s'élance sans plus attendre à l'intérieur de son "ermitage". Dès lors commence son intense préparation qui précède une sortie en ville aussi courte soit-elle. La brunette a uniquement besoin d'un peu de tissus afin de recoudre avec soin la tenue qu'elle a abîmer il y a peu de temps. Elle commence donc par faire le tour de sa petite demeure, puis elle termine de se préparer avant de prendre le chemin de la ville. Sa cape sur ses épaules, un sac en tissus à la main, la demoiselle ne tarde pas à déposer sa capuche sur le dessus de sa tête.

Prenant un raccourcis pour arriver plus vite, Zéphie mit moins de temps que d'ordinaire. Elle se fige un instant avant d'entrer dans le village. Elle prend une profonde inspiration et affiche le fameux masque qui prend place sur son visage à chaque séjour à Puyfaux. Laisser tomber sa capuche a été comme laisser son naturel derrière elle, à l'entrée même du village. Elle se mélange lentement à la foule qui s'agite et se dirige avec hâte dans les faubourgs de Puyfaux. Achetant ce dont elle avait besoin sans plus attendre, elle reprit aussitôt le chemin du retour. Elle traverse les ruelles avec souplesse et agilité avant de se figer en entendant une voix familière.

Code by Silver Lungs

+ zéphie & azelais

« Nyméria, tu vas aller dans ta cachette. il faut que j'aille en ville pour aller te chercher des nouvelles chaussures. j'en ai pour deux heures. tu ne sors pas avant que je frappe cinq coups sur la trappe. » dis-je en ouvrant la trappe afin que Nyméria s'y glisse à l'intérieur. ça devenait de plus en plus insupportable de l'enfermer dans cet endroit. cependant une erreur et je la perdrais pour toujours. j'aurais pu demander à Cirdan de rester avec elle. je ne voulais pas qu'il prenne part au secret de la petite fille. il ne savait pas pour se pouvoirs grandissant. le mieux étai qu'elle reste dans notre endroit secret. cette petite fille était vraiment un ange. elle ne faisait même pas la moindre grimace ou la moindre remarque. elle se contentait de descendre les marches et attendait que je vienne l'embrasser sur la joue comme je le faisais tout le temps. je remontais les marche fermant doucement la trappe. j'arrangeais mes cheveux et mes habits afin de retirer la poussière et la paille. s'il y a une chose que je n'aime pas faire, c'est bien d'aller à Puyfaux. les rumeurs. les moqueries. les regards qu'on vous lance. vous êtes épiés, vous êtes le centre de l'attention. je n'ai jamais compris pourquoi j'ai toujours été traitée de sorcière. je n'ai jamais fait de choses allant dans ce sens. il est vrai que ma famille a toujours habité loin de la civilisation, c'est vrai que je ne faisais pas les même choses que les petites filles de mon âge. cependant, aucun geste qui pourrait montrer que j'ai des pouvoirs. ils pensent peut-être qu'en habitant loin et en ne prenant pas part à la vie de la ville, on se fait suspecter des pires choses. des pires choses, c'est un grand mot. toutes les sorcières ne sont pas mauvaises. toutes les sorcières ne kidnappent pas des enfants et ne font pas des rituels sanglants. au contraire, elles sont délicates, gentilles et magnifiques. elles feront passer la vie des gens avant la leur. je ne prends pas ma jument. je préfère y aller à pieds. je ne peux pas dire que la dernière fois a été très aimable. je suis repartit sans cheval. disparu. évaporé. je n'ai pas cherché à comprendre. parfois, il faut mieux fermer les yeux sur certaines choses afin de ne pas rendre d'autres choses plus difficiles. de toute façon, deux jours après, mon cheval était dans son pré entrain de brouter de l'herbe. comme quoi il faut être patient. après une demi-heure de marche en essayant de faire le plus vite possible, j'arrive enfin devant l'entrée de Puyfaux. même si chaque fois que j'y vais, je montre un grand souvenir et je ne fais plus attention aux gens qui parlent dans mon dos ; je dois avouer qu'au fond je me sens mal et que je s'empêche mes mains de trembler. je ne montrais jamais qu'ils me font quelques choses. je montrais jamais que ça me touche. ils n'auront jamais le droit à mes larmes ou à ma colère. ça serait leur rendre les choses plus faciles, ça serait leur montrer qu'ils réussissent avec leurs petits jeux. je suis plus forte que ça et papa n'a cessé de me dire que ça passera. et je comprends enfin ce qu'il voulait dire. je comprends qu'en faites, on s'adapte à ce qui nous entoure. je déambule dans les allées du faubourg regardant sur les étalages des marchands. il me faut absolument des chaussures pour Nyméria. je ne veux pas qu'elle continue à marcher avec des chaussures complètement déchirés et dans un état abominable. elle mérite une bonne paire et surtout j'ai assez d'argent pour lui en offre une. je me laisse tenter par l'étale d'un vendeur de fruits. je prends quelques pommes et quelques poires. ça ne semble pas être les mêmes que je cueille sur mes terres. et puis la couleur m'a attiré. je suis comme ça, je peux facilement succomber à quelque chose. l'odeur. la vision. ça peut paraitre fou mais je suis comme ça. et je n'en ai pas honte. je m'arrête chez un autre marchand à qui j'achète deux morceaux de tissus pour faire de nouvelles robes. l'un des tissus qui ira à merveille à Nyméria. j'arrive enfin devant le marchant, une belle paire de chaussures est juste devant mes yeux. je sors quelques pièces que je laisse tomber dans la main du marchand. je dépose les chaussures dans mon panier en osier. je me retourne mais je me heurte à un mur. pas un vrai mur plutot le corps d'un homme bien plus grand que moi. je ne vais pas me dérober. je vais faire comme si de rien n'était. « alors sorcière, maintenant on achète des chaussures pour enfant. tu vas payer pour avoir kidnapper l'un des enfants d'un habitant. » seulement c'est bien plus dur à dire qu'à faire. sa voix était sifflante, sa voix était glaciale. j'avais des frissons qui remontaient le long de ma colonne vertébrale. la tête droite, le regard perçant, je le regarde. je m'approche même un peu plus de lui montrant que je n'ai pas peur. je n'ai pas peur en apparence. pourquoi me traiter de sorcière et ne rien faire à mon encontre. c'est étrange tout de même. il parle. il parle encore et encore. mais jamais ils ne feront la moindre action.ils n'ont que les mots. les mots ne servent pas toujours. il faut savoir aussi agir. « je ne ferais jamais une telle chose. Nym... j'ai bien le droit d'offrir un présent à ma cousine qui va me rendre visite dans les prochains jours. » il rigole. je connais pas mes cousins, mes cousines. je ne sais même pas si j'en ai. je ne connais aucun membre de ma famille. et personne n'a jamais cherché à me connaitre. je m'en porte pas plus mal. au moins, je vis ma vie comme je l'entends. je fais les choses à ma manière. je fais les choses dans le sens qui me semble le plus respectable. qui me ressemble. « comme si j'allais croire un mensonge aussi gros que celui-ci. tu caches quelque chose, sale traître. tu es un démon, tu es le fruit du mal. » je ne peux pas rester là à me faire 'cracher' dessus par un idiot qui se croit au-dessus de tout. un idiot que j'ai vu certaines fois sortir de la taverne vacillant d'un pieds sur l'autre avant de s'étaler dans la boue. « ivrogne. » criais-je en commençant à le frapper avec mes poings. je n'avais pas la force pour le repousser ou pour lui faire du mal. je n'avais pas la force de lui faire le moindre bleu. « Nyméria est trop bien pour vous, bande de vauriens. » dis-je en le regardant droit dans les yeux. je venais de dire le mot de trop. je venais de faire ce qu'il ne fallait pas. je m'étais mise dans une situation bien trop compliquée.

To help a friends in need

Azelais ∞ Zéphie

Zéphie traverse les bois. Se laissant doucement guider par le grès du vent, elle passe agilement entre les arbres qui se trouvent sur son chemin. Elle ne suit pas le sentier, persuadée que le chemin n'en sera que rallongé. Elle préfère suivre son instinct, ce qui n'est pas difficile pour la demoiselle. Avec le temps, elle a apprit à connaître les bois par coeur. Elle peut aisément se rendre d'un point A à un point B sans la moindre difficulté. Après tout, elle se balade en ces lieux depuis l'instant où elle a su marché. Autrefois, Zéphie affectionnait virevolter entre les arbres, s'attacher aux animaux qu'elle pouvait croiser et ramasser les plantes dont sa mère avaient besoin pour les remèdes divers. A présent, les choses n'ont pas vraiment changé excepté peut-être qu'elle est davantage prudente, moins intrépide. Elle sait que des chasseurs se baladent souvent dans le coin en journée et que des sorcières noires profitent de la nuit pour y faire leur affaire. Elle ne supporte pas vraiment la manière dont sa vie a évolué, mais elle sait très bien qu'elle ne puisse pas y faire grand-chose. Les chasseurs ont, semblerait-il, tendance à être de plus en plus impulsif avec les femmes qu'ils croisent dans les bois, de jours et de nuits ce qui n'aident pas Zéphie à se sentir à l'aise aux abords du village. Village dans lequel elle redoute tant d'aller. Hélas, elle est obligée de s'y rendre en ce jour ensoleillé afin de récupérer un peu de tissus.

Son trajet touchant à son terme, Zéphie se fige un instant avant d'entrer dans le village. Elle rassemble tout le courage dont elle a besoin pour faire face aux habitants de Puyfaux. Habitants qui ont peut-être provoqué la mort de ses parents et qui pourrait provoquer la sienne avec tant d'aisance. Prenant une profonde inspiration, elle place son masque quotidien sur son visage. Un masque qui cache la peur et l'angoisse qu'elle ressent toujours lorsqu'elle se rend à Puyfaux. Elle retira la capuche et s'élance avec hâte dans les faubourgs de la ville à la recherche du fameux marchant de tissus. Elle achète ce don elle a besoin avant de se mêler de nouveau à la foule. Elle ne prévoit aucune halte, aucun ralentissement et se dirige sans plus attendre vers la sortie du village. Sa course est rapidement arrêtée lorsqu'elle entend ce qui semble être une voix familière.

« Azelais. » Souffla-t-elle interrogatrice en cherchant la preuve de sa supposition. Elle aperçoit, au loin, son amie qui semble être en difficulté. Il n'a guère fallu plus d'information à Zéphie pour s'élancer en direction de son amie. Elle sait à quel point cette dernière n'aime pas se rendre en ville et qu'elle partage quelque peu son angoisse. Le regard des villageois, leur air supérieur, les accusassions. Le pire étant que pour Azelais, tout cela n'est que calomnie. Zéphie ne peut donc pas laisser son amie dans une situation si délicate et agit de manière totalement impulsive. Une action qui ressemble guère à la demoiselle et qui lui demande beaucoup d'effort. Elle qui limite ses contactes avec les habitants du village lorsqu'elle s'y rend pour éviter le risque qu'une faille se dessine sur son masque de confiance.

« Pardonnez-moi de vous interrompre. » Prononça la demoiselle d'une voix douce et délicate en direction de l'armoire à glace qui faisait face à son amie. Elle le reconnaissait, comme l'aurait fait une grande partie du village. Il est aisé de reconnaître l'homme dont l'ardoise à la taverne est la plus remplit, mais il s'agit également de l'un des fidèles clients de Zéphie. Achetant sans cesse des plantes apaisantes pour rendre les nuits de son épouse plus douce. « Les nuits de madame sont-elles plus paisible ? » Une interrogation à la fois concernée et pas du tout. Zéphie cherche surtout un moyen de changer les idées de ce grand gaillard, ce qui ne semble aucunement difficile. Heureusement pour la jeune sorcière, son visage est familier à l'homme qui lui répond de manière positive. Esquivant un doux sourire, Zéphie acquiesce la réponse de son aîné avant d'agripper le bras de son amie et de l'entraîner avec elle dans les rues de Puyfaux. Une décision que l'homme a eue bien du mal à comprendre et réagir. De loin, il est aisé de distinguer quelques insultes, mais rien de plus, semblerait-il.

S'éloignant peu à peu de la situation pour le moins délicate, la pression de la demoiselle s'apaise lentement. Zéphie espère que ce stratagème suffise, même si cela reste une unique hypothèse. Elle tente donc de garder son masque et pourtant, il est sans doute aisé de deviner qu'elle est rassurée que la tournure des événements n'est pas dégénérée. « Je ne pensais pas te rencontrer à Puyfaux. » Souffla faiblement Zéphie à l'égard de son amie en alliant ses mots à un sourire sincère.

Code by Silver Lungs

+ zéphie & azelais

vouloir être un idéal. vouloir être une bonne personne, vouloir être une bonne fille. vouloir plaire pour que les gens fassent attention à vous. je voulais que papa soit fier de moi. je ne voulais pas seulement qu'il me regarde et qu'il voit maman. je voulais qu'il voit à quel point je lui ressemblait entièrement, à quel point j'étais aussi bonne qu'elle, aussi clémente, aussi gentille. l'absence de maman était un fardeau même si je le montrais pas. ce n'est pas la même chose que parler à un homme. on ne peut pas parler des mêmes choses, on ne peut pas poser les mêmes questions. l'absence de ne pas avoir eu de mère, je le reporte sur Nyméria. je ne veux pas qu'elle vive sans figure maternelle comme moi. c'est important. ça nous permet de faire des choix. ça nous permet d'apprendre à se montrer d'une certaine façon, à apprendre des codes pour faire face aux hommes pour les dompter avec de simples paroles. je suis impulsive et je sors ce que je pense alors que je devrais rester muette et me contente de sortir quelques petites choses qui n'enivreront pas les choses. « Pardonnez-moi de vous interrompre» dans le tumulte des voix, dans ce mélange de critiques et de mensonges, c'est la douce parole de l'une de seules personnes que je suis capable d'entendre. une voix que je pourrais reconnaitre entre plusieurs. j'ai pris l'habitude de son timbre. je ne l'ai pas vu arrivé et pourtant elle est là. je suis contente. je me sens moins seule. je me sens moins à la merci de ces individus qui n'ont pas encore compris que je ne suis pas une sorcière et que je ne le serais jamais. ce sont des folles rumeurs qui ont débuté, je ne sais comment. inventées de toute part par un individu en manque d'évènements. elle sait à quel point je déteste Puyfaux, à quel point je ne veux pas venir en ville car je redoute à chaque fois, ce genre de situations. ce n'est pas la première et ça ne sera jamais la dernière. j'aurais beau le crier. ce qui me connaissent auront beau le dire. je ressemble à une étrangère pour eux. une étrangère alors que je suis née à Puyfaux, mes parents sont d'ici, mes grands-parents aussi. notre famille entière. « Les nuits de madame sont-elles plus paisibles ? » comment un homme comme lui peut-il avoir une femme ? comment peut-elle le supporter ? la pauvre. je me mets à plaindre cette pauvre femme, à me dire qu'elle est peut-être dans la même situation que moi, que c'était peut-être un mariage arrangé, qu'elle n'a jamais voulu de lui. heureusement, j'ai la chance d'avoir quelqu'un de délicat, de gentil, d'agréable. et pas un alcoolique passant plus de temps à la taverne que dans son lit conjugal. Zéphie est plus contrôlée que moi. elle ne s'énerve pas. elle ne bouscule pas. elle prend toute sa douceur pour arriver à faire que les choses se calment. je suis incapable d'être comme ça surtout quand en face de moi, les mensonges fusent. je ne peux pas. je ne peux pas me contrôler. je ne peux pas être docile. il me faut avoir ce tempérament, il le faut si je veux prendre soin de Nyméria, si je veux la protéger quand il viendra le moment où tout le monde découvrira la vérité. plus de solutions pour se cacher. il faudra partir ou bien se défendre. il faudra démontrer à des idiots que sorcellerie ne rime pas avec diabolique. que le mal ne fait pas partit de toutes les sorcières, que les exceptions sont présentes et qu'elles peuvent aider. heureusement, Zéphie m'attrape le bras et m’entraîne plus loin. je n'oublie pas de ramasser la paire de chaussures que je fais tomber en m'énervant contre l'homme. ces chaussures sont la seule chose que je voulais en venant ici. jamais je me serais aventurer si c'était pour moi. mais pour Nyméria, je suis prête à dompter toute chose. l'homme ne nous suit pas mais ce n'est pas pour autant qu'il a arrêté ses menaces. je peux encore les entendre. je ne dormirais pas sur mes deux oreilles ce soir. je ne pourrais pas après un tel problème. Zéphie lâche enfin son emprise sur moi. je retrouve mon bras et son usage. je dois avouer qu'elle m'a aidé. sans elle, les choses auraient pris une ampleur bien plus grosse. « je ne pensais pas te rencontrer à Puyfaux. » tout le monde a une faiblesse, tout le monde a quelque chose qui le fait flancher, qui le rend blanc comme neige en l'entendant ou en le voyant. un animal, une personne, un objet...; et bien moi, c'est une ville tout entière. j'aurais pû partir. à la mort de papa, j'aurais pu décider de faire mes valises et d'aller ailleurs. de repartir à zéro dans d'autres contrées. un endroit où personne me connaitrait. je ne pouvais pas. je ne pouvais pas laisser les chevaux, je ne pouvais pas laisser le peu de personnes que je connais et qui font partit de mes amis. ils sont très peu mais ils sont là. et puis Nyméria a débarqué dans ma vie. Cirdan prend de plus en plus une place importante. je ne peux plus m'éloigner de Puyfaux. je ne peux plus. c'est chez moi. j'aurais beau trouvé toutes les raisons de m''enfuir, elles ne seront jamais assez fortes par rapport aux raisons qui me poussent à rester. « je n'avais pas prévu de venir mais j'avais besoin de ça. » dis-je en montrant la paire de chaussures pour enfants. Zéphie sait pour Nyméria. quand la petite fille a commencé à faire des choses étranges, c'est vers mon amie que je me suis tournée. je savais qu'elle pouvait comprendre, je savais qu'elle pouvait aider. je n'ai jamais rien dit à Zéphie cependant je sais ce qu'elle est. mais je ne suis pas là pour juger, je ne suis pas là pour lui rendre la vie impossible. contrairement aux êtres humains, elle était là. elle m'a écouté, elle m'a conseillé. elle m'a jamais traitée de sorcière. on s'est bien trouvé et c'est ce qui compte. tout le reste n'est qu'un surplus qui ne sert à rien. « merci, je crois que sans toi, ça se serait mal terminé. je n'aurais jamais dû parler de Nyméria. » un merci ne suffirait même pas. il en faudrait tellement. pourtant je sais que cet homme n'en a pas terminé.je sais qu'il est prêt à tout pour trouver un coupable même si ce n'est pas le bon. qu'importe tant qu'on a quelqu'un à brûler vive sur le bûché. il faudrait qu'il arrive à comprendre que tuer de 'fausses sorcières' ne fera pas disparaître les disparitions. il faut avoir le cœur du problème. il faut trouver les véritable sorcières. les diaboliques. celles qui enlèvent vraiment des enfants pour leurs rituels sanglants. pas celles qui aident, qui guérissent et qui sauvent. [

To help a friends in need

Azelais ∞ Zéphie

Dans les rues de Puyfaux, Zéphie tente sans relâche de trouver le chemin le plus rapide pour rejoindre la forêt, pour rejoindre sa demeure et la paix qui y réside. Elle n'aime guère rester dans l'ambiance qui règne en ville et pourtant, elle est bien obligée d'y venir de temps en temps pour subsister à ses besoins. Elle aimerait être totalement indépendante, vivre dans le calme et le silence de la forêt qu'elle chérie depuis sa plus tendre enfance. Un état d'esprit qui est bien différent lorsqu'elle se retrouve au milieu de la foule, du regard des habitants qui murmurent dans son dos comme ils le font à l'égard de bien des personnes. Trop d'innocents sont tués selon Zéphie et la peur d'être la prochaine la hante sans cesse.

Cependant, sa course semble rapidement tournée court lorsqu'elle entend une voix familière au loin. Elle s'arrête net et souffle le nom de la personne qu'elle a reconnue. Elle ne prend pas le temps d'y réfléchir davantage. Elle ne réfléchit que trop peu dans ce genre de situation et s'élance en direction d'Azelais. Son amie est en difficulté et même si ce mêler à un conflit ne lui ressemble absolument pas. Zéphie agit de manière impulsive, mais elle ne peut pas laisser son amie ainsi. Elle sait que cette dernière n'aime pas la ville, qu'elle n'est pas vraiment à l'aise en compagnie de brutes dans le style de celui qui l'a accosté. Une brute que la jeune sorcière semble reconnaître assez aisément. En même temps, la demoiselle a développé une assez bonne mémoire qui lui est utile lorsqu'elle s'occupe de ses plantes et qui est aussi un atout pour reconnaître les clients réguliers qui lui en achète. L'homme est l'un d'entre eux. Toujours présent, achetant des herbes pour sa femme après un long moment dans la taverne du coin. Utilisant cette connaissance, Zéphie se glisse doucement dans la conversation en interrogeant l'homme sur les nuits de son épouse. C'est avec un doux et paisible qu'elle acquiesce la réponse de ce dernier avant d'entraîner aussitôt son amie au milieu de la foule.

Zéphie s'éloigne tranquillement du conflit en entendant, au loin l'alcoolique pester contre les demoiselles. La sorcière tente aussi tôt de reprendre son calme, car même s'il est aisé de croire que régler un conflit ainsi est facile pour la belle, c'est loin d'être le cas. Zéphie a juste un excellent contrôle d'elle-même. Son calme reprit, Zéphie interroge son amie sur sa présence en ville tout en soulevant sa surprise. Il est vrai qu'Azelais n'est pas connu pour affectionner Puyfaux afin de s'y balader. Elle esquisse un paisible sourire à la réponse de son amie. Elle sait que cette dernière a prit une jeune sorcière sous son aile et que la vie n'est pas forcément facile. « Je vois... » Souffle-t-elle tranquillement après avoir lâché le bras d'Azelais. « Pas besoin de me remercier, c'est tout à fait normal. » Acquiesce la demoiselle. Après tout, elle n'a que peu d'ami(e)s et elle compte bien les protéger comme il se doit. « D'ailleurs, comment va-t-elle? » Demanda Zéphie à propos de Nyméria.

Code by Silver Lungs