Les ruelles était tranquille cette nuit contrairement aux habitudes des habitants nocturnes. Je m'étais habitué à une ville qui bougeait de jour comme de soir, constament active, même si nous n'étions pas dans une grande ville. Il faut admettre que j'étais une fille de joie, tout mes clients arrivaient de soir c'est certain qu'à mes yeux la nuit était aussi populé que le jour dont je ne vivais que très peu.  Madame Lawrence tout droit venu de Londres était atteinte d'une grave pneumonie pulmonaire dont elle croyait devoir mourrir, elle avait payé le prix d'or à ma maitresse pour obtenir le droit de guérison. Je desesperais un peu à l'idée que des gens doivent payer le droit de vie alors que je le donnerais de mon plein gré si j'en aurais l'occasion. Le passage vers sa maison était long, parsemé de soldats qui me dévisageait et d'habitant au regard louche. Il devait se demander si je faisais désormais la livraison de service à domicile, mais je ne pouvais refuser de servir ma maitresse, ce même si ma couverture était en danger. Recouverte d'un épais tissu qui cachais mon corps, mes cheveux et une partie de mon visage j'entrais dans la maisonnée où se trouvais la pauvre dame souffrante. Un regard vers elle et je compris que son état était agravé depuis les dernieres discutions. Je prenais place à son chevet avant de toucher son visage avec mes doigts, l'obligeant ainsi à me remarquer, je m'approchais doucement d'elle pour sussurer quelques mots à son oreilles. Mots qui resteront un secret et viendront dans ma tombe. Enlevant le tissu recouvrant ma tête je reposais mes lèvres sur sa poitrine avant de souffler des paroles d'un autre monde. Puis de mes mains vinrent la lumière provoquant un sursaut chez ma cliente. Elle était saine et sauve. Moi j'étais dans un état lamentable, à bout d'énergie je vascillais étrangement en me levant. Aucune aide ne fut mienne, après tout je n'étais qu'un service rendu à très haut prix, cela me dégoutait pourtant je ne pouvais combattre les ordres.

Dehors dans la ruelle je marchais à pas de loup, la paume contre mon front, ne sachant si je voulais entrer à l'instant. J'aurais bien vagabondé encore un peu avant d'aller dormir dans mon lit de paille. Je ne savais trop quoi faire pour le moment outre peut-être marcher dans la ville errant sans but. Fermant les yeux une seconde je laissais ma tête se cogner à une poutre de bois soutenant une des nombreuses maison de la ville. Mes cheveux argenté tombais lourdement sur ma poitrine et mon regard fixait le ciel. Que donnerais-je pour n'être que la lune, sans jamais rencontré de malheureux, sans jamais connaitre la violence, observant du haut des cieux un peuple dont je n'aurais jamais à véritablement rencontré? Un long soupire ce fit entendre alors que je me laissais berçer par de douce illusion.

La tête contre la poutre, rêvassant, je ne m'attendais certainement pas à être dérangé cette nuit. Mon regard vint aussitôt au bras enrouler d'un tissu maladroitement et je poussais un long soupire. Avais-je vraiment de la chance? J'étais à bout d'énergie après avoir soigner la vieille dame et quelqu'un qui avait besoin de moi necessitait que je recommence. « Ne vous excusez pas. » dis-je doucement avant de reculer dans l'ombre de la ruelle. « Allon plus loin, personne ne dois nous voir. » je marchais toujours à pas de loup, très silencieuse, ce même en compagnie de cette femme. Oh je savais ce qu'elle était, sa réputation de chasseuse était vanter dans tout Puyfaux, elle et son compagnon de chasse. Je n'étais certes pas enchantée à l'idée d'aider quelqu'un qui passait sa vie à tuer autrui, mais la chasse avait un but, détruire celles qui s'étaient assombrient dans le mal. Notre promenade ne fut pas très longue avant que je ne cesse pour m'assoir sur un des nombreux tonneaux extérieur. Je regardais enfin la ténébreuse dans les yeux avant de pencher légèrement ma tête en me demandant si elle avait finalement deviner que j'étais une sorcière ou pas. J'admet que n'ayant jamais fait de mal à personne il devait être compliquer de comprendre ce que je pouvais faire. Aux yeux des chasseurs une sorcière était hideuse, tuait pour le plaisir, elles étaient mauvaises jusqu'au plus profond de leurs âmes et pourtant je me tenais devant un d'eux n'ayant aucun lien de ressemblance avec mes soeurs magiques. Je ne sais pas si c'est l'univers qui voulait rire un peu en faisant de moi quelqu'un d'aussi bon, ou peut-être voulait-il rire des chasseurs qui me côtoyaient sans vraiment savoir, mais quoi qu'il en soit il avait tout un sens de l'humour. Mes yeux se posèrent enfin sur son bras mal enroullé d'un tissu de façon très maladroite. Cela devait être terriblement douloureux, mais elle devrait attendre que mon énergie revienne avant que je ne puisse la guérir.

« Pourquoi vous a t'elle attaqué? » Dis-je en détournant le regard vers le mur de brique. Je n'avais ni sourire, ni tristesse ornant mon visage, j'étais parfaitement neutre. Je n'étais pas non plus son amie, elle qui avait voulu me forcer le bras pour obtenir mes faveurs, alors que je n'avais jamais voulu de mal à elle ou les autres de son genre. « Qu'a t'elle fait? Êtes vous certain de sa culpabilité? Certaines sorcières se défendent et ne font de mal à personne...j'espère que vous etiez certains de votre coup avant de l'attaquer » continuais-je à bavasser. Je n'étais pas fâché loin de là, je voulais juste réponse à mes questions. Après tout il n'était pas de mon devoir de protéger les sorcières ayant choisi la voie du mal.